L’Equipe Cousteau à l’évènement de haut niveau « Because the Ocean », dimanche 29 Novembre.
Dimanche 29 novembre, a la veille de l’ouverture officielle de la COP21, l’Equipe Cousteau était présente à l’événement « Because The Ocean » organisé au Pavillon Tara « Océan et Climat ». Cet événement de haut niveau a réuni des représentants de gouvernements et de la société civile. Une déclaration commune a été signée soutenant :
- Un rapport spécial sur l’océan par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)
- Le respect de l’Objectif de Développement Durable nº14 dédié à l’Océan et aux ressources marines
- L’engagement d’un groupe de travail « Ocean » sous l’égide de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)
Parmi les personnalités politiques présentent, notons :
La Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable de la France, Mme Ségolène Royale ; SAS le Prince Albert II de Monaco ; le Président de l’archipel de Kiribati, Anote Tong ; le Président de Palau, Tommy Remengesau ; le Ministre des Affaires Etrangères du Chili, Heraldo Muñoz ; la toute nouvelle Ministre de l’Environnement et du Changement Climatique du Canada, Mme Catherine McKenna ; la Ministre de la Coopération et du Développement de Suède Isabella Lövin ; la Ministre du Développement Rural et Maritime et de la Gestion des Catastrophes Nationales des îles Fidji, Inia Seruiratu ; le Ministre of Regional Planning, Infrastructure and Integration d’ARuba, Oslin B. Sevinger ; la Directrice Générale de l’Institut National de l’Ecologie et du changement climatique du Mexique , Dra. Amparo Martínez Arroyo; la Représentante Adjointe Permanente auprès de l’OCDE de la Nouvelle Zélande, Mme Rebekah Riley.
Lors de la séance des questions, l’Equipe Cousteau a souligné les points suivants que les négociations actuelles de la COP21 se donnent comme ambition de limiter à 2°C la hausse des températures d’ici à 2050, ce qui équivaudrait à atteindre une concentration de GES de 450 ppm en 2050. Pourtant cet effort ne sera toujours pas à la hauteur des enjeux océaniques…
Pour protéger une grande partie de la diversité des océans, comprenant les écosystèmes essentiels tels que les récifs coralliens et les populations qui en dépendent, la concentration en CO2 dans l’atmosphère devrait rester autour de 350 ppm et l’augmentation liée de la température moyenne se stabiliser autour de +1,5°C. Plus nous resterons dans la zone de danger, au-dessus de 350, plus il est probable que nous soyons témoins d’impacts irréversibles sur les écosystèmes marins.
Les objectifs de la COP21 de limiter à 2°C doivent clairement être présentés comme une première étape.
La Ministre Suédoise de la Coopération et du Développement, Isabelle Lövin a acquiescé et a convenu que le seuil de +2°C « ne doit pas être considéré comme un objectif, mais comme un plafond à ne surtout pas dépasser ».
Rappelons que nous soutenons sans réserve la position des Petits Etats Insulaires (AOSIS) et les efforts de nombreuses ONG et organisations scientifiques environnementales. Ils se battent courageusement à Paris pour que la limite des 1.5°C d’augmentation / 350 ppm de C02 soit le plus tôt possible la cible à atteindre. Les chances de succès sont faibles mais les AOSIS on été rejoints après Copenhague par plus de 100 pays, dont les 49 membres des Etats les Moins Développés (LDCs) et plus récemment par le gouvernement Italien. Le premier ministre français Laurent Fabius lors d’une conférence de presse préparatoire à la COP21 indiquait « qu’il ne faut pas oublier la limite de +1,5°C ».
L’espoir est donc permis….