Selon 30 pays les plus vulnérables comme pour Cousteau : +1,5°C max d’ici à 2100 et 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2050 c’est possible !
Dans une déclaration durant la COP21 de Paris le 1er décembre 2015, 30 pays vulnérables déclarent vouloir limiter le réchauffement non pas à 2°C mais a un maximum de 1,5°C à l’horizon 2100.
C’est également la position fermement défendue par l’Equipe Cousteau depuis la Conférence de Copenhague (voir notre communiqué de presse).
Ces états comprennent des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine qui se considèrent comme particulièrement exposés et vulnérables aux effets du changement climatique (par ex. les Philippines, le Bangladesh, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, l’Afghanistan, les Maldives, le Costa Rica, Tuvalu, Vanuatu, le Vietnam…).
Par ailleurs, ils appellent à l’intégration dans l’accord de Paris d’un objectif de 100 % d’énergies renouvelables d’ici a 2050 et de ramener les émissions de GES à zéro avant 2080.
Le Commandant Cousteau disait « les missions impossibles sont les seules qui réussissent ».
Ce qui compte avant tout c’est de se mettre en marche vers un objectif qui vaille la peine de se lever et de se lancer dans l’aventure des changements nécessaires jour après jour !
Pour résumer la position de l’Equipe Cousteau publiée la veille de cette déclaration :
- Non pas 2°C /450 ppm mais un maximum de +1,5°C / 350 ppm à l’horizon 2100, car sinon des processus écologiques fondamentaux pour la santé des océans pourraient être très gravement perturbés (acidification, blanchiment des coraux, banquise estivale, etc..)
- Arriver à 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2050. Rappelons que les énergies renouvelables marines (principalement la géothermie marine) peuvent couvrir à elles seules 77% de nos besoins actuels.
- Plus largement, non seulement dé-carboner l’économie mais passer de technologies émettrices de carbone à des technologies plutôt fixatrices de carbone à l’horizon 2050. Pour rappel, toute la biosphère fixe beaucoup plus de carbone qu’elle n’en émet en utilisant presque exclusivement l’énergie solaire depuis 3,8 milliards d’années. Et nous en serions incapables ?
- Privilégier l’approche intégrée plutôt que sectorielle, pluridisciplinaire et liant les enjeux climatiques et ceux de la biodiversité (sixième extinction de masse provoquée par l’humanité, les espèces marines ont vu leur effectif régresser de 39 % entre 1970 et 2010). Intégrer également les enjeux sociétaux et technologiques.
- Comme mesure symbolique de cette interdépendance entre environnement, économie et technologie, proscrire d’ici 2 ans dans le monde entier les sacs plastiques à usage unique.
- Favoriser dans les accords inter-gouvernementaux la gestion par écosystèmes et ne tenant pas essentiellement en compte les frontières politiques.
- Passer d’une surface actuelle d’aires marines protégées de moins de 3,4% de la surface des Océans à au moins 20% à l’horizon 2020.
- Que se soit par les états, les entreprises ou les citoyens via le financement participatif, soutenir massivement les processus d’innovations en éco-conception et l’économie sociale et solidaire.
Mettre en place les conditions pour qu’un Tribunal International de l’Environnement soit créé d’ici 2020, visant particulièrement à définir les responsabilités lors d’impacts environnementaux transfrontaliers et dans les zones marines hors des juridictions nationales.